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Mieux vivre la maladie

A l'annonce d'une maladie chronique, notre monde s'écroule...  La colère et la tristesse peuvent nous envahir et le sens même de la vie est remis en question. Il est alors important de (ré)apprendre à vivre pleinement, malgré la maladie. Avec la maladie.

Une forme de deuil… de soi « avant »

Quand nous devons renoncer à « nous avant la maladie », nous sommes face à un processus de deuil. Après le choc initial, vont alors s’enchaîner, au rythme qui est le nôtre, les fameuses « étapes du deuil » du modèle d’Elisabeth Kübler-Ross, parcours riche en émotions : le déni (« Ce n'est pas possible, ils ont dû faire une erreur »), la colère (« Pourquoi moi ? »), le marchandage (« Je prends mes médicaments mais pas le week-end »), la dépression (« Ce ne sera plus jamais comme avant ») et l’acceptation, moment où nous retrouvons un équilibre émotionnel  (« Je vis avec ma maladie et non malgré ma maladie »).
Ce modèle doit être vu comme un ensemble de points de repère et non comme un parcours obligé et linéaire. Il n’est pas non plus définitif : selon les circonstances ou en fonction de l'évolution de la maladie, un retour momentané à des étapes antérieures est possible.

Se faire accompagner

Si ce processus est propre à chacun, y compris dans son rythme, un accompagnement permet généralement de l’adoucir en amenant, selon le stade vécu, soutien, écoute, compréhension, confiance, encouragement à faire face…

Quels apports de la Sophrologie Caycédienne pour les malades chroniques ?

La Sophrologie Caycédienne vient en accompagnement de la prise en charge médicale et va bien au-delà de la simple relaxation. C’est une méthode existentielle, globale et cohérente, centrée sur la personne dans son entièreté et qui renforce l’envie de vivre et d’exister.
Sans entrer dans les spécificités propres à chaque maladie chronique, la Sophrologie Caycédienne aide la personne à (mieux) accepter la maladie - et le traitement éventuel - et à retrouver un équilibre de vie avec la maladie.
Elle permet de gérer les troubles satellites que sont le stress, l’anxiété, le bouleversement émotionnel, les insomnies éventuelles ou même le désespoir.
Dans le cas de douleurs physiques, apprendre à écouter son corps, à relâcher les tensions et réduire la peur de la douleur amène un apaisement en évitant le cercle vicieux bien connu : la douleur engendre du stress qui entraîne des contractions musculaires et de l'appréhension qui renforcent l’intensité de la douleur.
Cette méthode permet aussi de renforcer sa vitalité, de mieux dormir et d’apprendre à prendre soin de soi en renforçant des habitudes de vie saine (alimentation, exercice, sommeil).
En se ré-appropriant positivement son corps, la personne change progressivement le regard qu’elle porte sur lui, ce qui contribue à renforcer la confiance en soi et l’estime de soi.
La Sophrologie Caycédienne favorise ainsi le développement d’une attitude sereine et positive qui permet de (re)trouver un sens à sa vie, d’activer ses propres ressources pour faire face à la maladie et de reconquérir sa dignité.
Sa capacité à favoriser la plasticité neuronale la rend intéressante pour tous et plus encore dans le cas de pathologies neurologiques (dégénératives ou non).

Pratiquée en groupe, la Sophrologie Caycédienne permet également de recréer du lien social et d'aider la personne, peut-être isolée par sa maladie, à se retrouver dans le regard de l'autre et renforcer la confiance en elle.

Comment se déroule une séance ?

Une séance offre à la personne un moment pour se poser et déposer ce qui la préoccupe. Vient ensuite un temps consacré à l’écoute de son corps et de ses ressentis, une étape essentielle pour réduire les tensions physiques et psychiques et accueillir sa propre présence. L’étape suivante vise à l’activation de différentes ressources qui vont renforcer  la personne et son harmonie intérieure. Après un retour ici et maintenant, la personne est invitée à partager son vécu de la séance (ressentis, pensées, émotions) pour renforcer les prises de conscience.
Progressivement va émerger le désir et la capacité à vivre autrement qu’à travers la maladie.

La Sophrologie Caycédienne : aussi pour accompagner les aidants

Un malade qui a face à lui un aidant épuisé, énervé, dans le reproche ou la critique voit son stress augmenter, ce qui ne lui est pas favorable et peut même aggraver son état.
Il est donc essentiel d’aider aussi les proches s’ils sont fortement sollicités pour qu'ils puissent gérer leurs émotions, ne pas s'épuiser et ne pas s'oublier eux-mêmes.


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