Gérer le stress


Le stress, un facteur extérieur ?

J’entends souvent parler du « stress » comme s’il s’agissait de quelque chose d’extérieur à nous, qui vient nous agresser.
Il est vrai que ce mot est utilisé pour désigner à la fois le stimulus (ou déclencheur), la réaction d’adaptation de l’organisme à ce stimulus et l’état interne en résultant.

 

Si le stimulus est extérieur, la réponse de l’organisme sera cependant une réaction à notre interprétation de ce stimulus. Hans Selye, le « père » de la recherche sur stress, est arrivé à cette conclusion : « Ce qui est important, ce n’est pas ce qui nous arrive, mais la manière dont on le vit ». En effet, dès que le stimulus est perçu, nous lui donnons une signification qui nous est propre en fonction de notre personnalité,  de notre vécu mais aussi des ressources dont nous disposons à cet instant précis. J’aime prendre l’exemple d’une bêtise que fait notre enfant. Si nous avons passé une excellente journée, nous rirons peut-être de cette bêtise, alors qu’après une journée exécrable, nous le gronderons.

 

Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, « Un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a des ressources pour y faire face. »

 

Si face à une difficulté, nous nous disons « C’est dramatique ! Je n’y arriverai pas », il y a de fortes chances que la situation nous semble insurmontable et que notre niveau de stress augmente. Au contraire, si nous pensons « C’est embêtant… Que pourrais-je faire ? », nous enclenchons clairement une autre dynamique : nous avons une réaction au déclencheur, mais c’est un stress de courte durée, motivant, qui nous permet de nous adapter. Certaines pensées sont donc limitantes !

Mais d’où viennent ces pensées qui nous limitent ?

Les pensées limitantes nous viennent de l’environnement dans lequel nous avons grandi, de notre éducation, des injonctions que nous avons entendues et intériorisées (« Sois parfait(e) », « Sois fort(e) », « Fais plaisir »…), des croyances que nous avons développées (« S’occuper de soi, c’est égoïste », « Je dois toujours tout réussir »…), d’une faible estime de soi (« Je suis nul(le) », « Je ne le mérite pas »…), d’expériences traumatisantes…

Que peut apporter la sophrologie ?

La sophrologie peut agir à différents niveaux. Elle peut agir au niveau physiologique, d’une part, et au niveau existentiel, d’autre part.

 

En cas de stress, l’hypothalamus mobilise le système nerveux sympathique, la branche « active » du système nerveux autonome déclenchant différentes réactions physiologiques bien connues : augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire, contraction musculaire… Des hormones sont aussi produites (adrénaline et cortisol, notamment) : le corps se prépare à l’action. La sophrologie, en nous amenant à nous poser (au sens littéral du terme), à respirer calmement, à nous décontracter, va enclencher le système nerveux parasympathique, l’autre branche du système nerveux autonome, celle qui ramène le corps à l’équilibre. Nous pouvons ainsi par des exercices courts, simples, calmer la physiologie qui s’est emballée dans le stress.

 

Mais la sophrologie permet aussi, et surtout, de transformer notre rapport à l’existence.  Loin de moi l’idée que l’on peut tout traverser sans émotions !  Le stress et les émotions sont de précieux indicateurs. L’important est d’atteindre un état de conscience qui permette de les écouter et de les utiliser plutôt que de les subir. La sophrologie, étymologiquement, c’est l’étude de la conscience en harmonie. Elle vise à ouvrir, élargir notre conscience au-delà de nos habitudes, réflexes, croyances et conditionnements. En nous amenant à prendre conscience de qui nous sommes réellement, de nos capacités, de nos ressources, de ce qui est important pour nous, elle nous rend progressivement Acteur de notre vie et nous permet ainsi de trouver une harmonie intérieure, le meilleur antidote au stress.

 


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